samedi 28 mars 2015

Suite de la critique précédente

Les monopoles

Je pense qu'il est faux de dire que les Etats-Unis laissent le champ libre aux monopoles privés; les lois anti-trust sont faites pour cela et elles sont appliquées. Le principe de base de l'économie libérale est qu'il faut de la concurrence et que celle-ci soit loyale; les monopoles privés sont clairement opposés à ce principe.
Pour ce qui est des français, ils aiment beaucoup les monopoles d'état considérant que ceux-ci sont garants du bien commun, contrairement aux entreprises privées qui ne pensent qu'à faire du fric. Je ne partage pas ce point de vue, je crois que toute entreprise en situation de monopole, qu'elle soit publique ou privée, tend à abuser de son pouvoir.
J'ai travaillé dans une entreprise privée du temps où les prix étaient fixés par l'état. Les dirigeants montaient une fois par an à Paris pour discuter des prix de l'année suivante et revenaient en expliquant qu'on ne leur avait accordé que des prix de misère... Mais en fait, l'entreprise vivait grassement. Lorsque Raymond Barre a été nommé premier ministre, il a décidé de supprimer ces prix administrés, et d'ouvrir la concurrence. Les conséquences ne se sont pas fait attendre longtemps; les prix ont baissé et il a fallu lancer un plan de restructuration.
On pourrait aussi évoquer le cas de France Télécom qui vivait confortablement à l'abri de son monopole. Les salariés étaient choyés, l'état empochait de généreux bénéfices; tout allait bien sauf que c'était le consommateur qui payait l'addition... L'ouverture de la concurrence et l'arrivée de Free a changé la donne.
La concurrence est douce aux consommateurs et dure au producteurs. Il faudrait trouver le bon équilibre, ce qui n'est pas facile...


Les corps intermédiaires

L'Eglise les encourage et, en effet, je pense qu'ils ont un rôle positif à jouer. Mais la chose est assez délicate, car là aussi les dits corps disposent d'un pouvoir dont ils abusent bien souvent.
   
Prenons les corporations du Moyen-Age souvent citées en exemple. Elles avaient une action bénéfique en organisant et représentant les professions; mais par ailleurs, il était très difficile à ceux dont la famille n'appartenait pas à une corporation d'y entrer; c'était une sorte de club fermé, ce qui n'était pas très bon pour le bien commun.
    
Plus près de nous, les syndicats sont utiles; mais lorsqu'en 1995 la CGT SNCF a bloqué le pays pour défendre des intérêts très discutables, je ne pense pas que le bien commun y ait trouvé son compte.
    
Et si l'on veut parler des nations, corps intermédiaire qui peut protéger des ravages de la mondialisation; il ne faut pas oublier que les deux guerres mondiales du 20ième siècle ont été la conséquence des ambitions et des égoïsmes des dites nations.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire